mardi 21 avril 2009

Je crois que vous croyez que je suis...


La métaphore du concours de beauté énoncé par Keynes fait référence aux concours de beauté organisés par un journal londonien de l'époque, consistant à élire les plus belles jeunes femmes parmi une centaine de photographies publiées. Le gagnant est le lecteur dont la sélection se rapproche au mieux des cinq photographies les plus choisies. En d'autres termes, le gagnant est celui s'approchant au mieux du consensus global.

On peut donc remarquer que pour remporter ce jeu, il n'est pas logique de raisonner uniquement selon ses goûts personnels. Il faut en effet déterminer le consensus de tous les autres lecteurs : en déroulant le raisonnement, on comprend que le choix des lecteurs se porte uniquement sur les candidates qu'il pense que les autres éliront, ceux-là même choisissant celles qu'ils pensent que les autres éliront, et ce à l'infini.


Je suis tomber la-dessus en étudiant pour mon cours de macro-économie. Je vous épargne le lien avec l'économie, mais je crois que nous pouvons faire un lien avec autre chose, incluant la vie en général. Nous pouvons simplement penser au poker, où pour être bon joueur, ils faut apprendre à déterminer ce que l'adversaire croit ce que nous croyons qu'il croit que nous ayons comme main. J'aurais pu continuer, mais vous comprenez.


Je crois que beaucoup de gens agissent comme ca dans la vrai vie, peut-être sans le savoir. Je sais que je me suis déjà demander: "Qu'est ce qu'il croit que je pense qu'il croit?" et je suis certain que je ne suis pas le seul. Je sais que les gens en général veulent avoir l'approbation de leur paires, qu'ils ont peur de la réaction des autres.


J'étais atrocement comme ca jusqu'à depuis peu, mais après des réflexions sur ce qui était important pour moi, je me suis trouver stupide d'être comme ca. Je me suis rendu compte que je me coupais de certaine situation parce que j'avais peur de jugement ou de conneries du genre. En ce moment, les gens pourraient bien me dire ce qu'ils veulent, c'est ma vie, c'est moi qui la vit, et si une de mes décisions, personnelle qui ne les influencent pas, pousse quelqu'un à me faire un commentaire quelqu'onque ou bien tente, obstinément, de me faire changer d'idée... je vais avoir l'impression qu'il ne veut pas mon bonheur et ca va me désolé. Je n'ai pas de problème à ce qu'un ami me dise ce qu'il pense, mais s'il tente de me dissuader de quelque chose après lui avoir dit que j'étais heureux dans cette situation, je crois pas qu'il me considère réellement comme un ami.


Après avoir lu la métaphore du concours de beauté plus tôt aujourd'hui, je me suis dit que plus jamais j'allais me demander qu'est-ce que tel ou telle personne allais penser suite à un de mes gestes ou situations, et je crois que tout le monde devrait faire pareil. Je crois que cela ralenti l'évolution naturelle de la société, que ce soit individuelle ou collective, c'est plutôt triste.




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