samedi 4 avril 2009

Forever and ever

J'ai quitté mon domicile dans les alentours de 17h30 plus tôt aujourd'hui. J'ai passé environ 6h30 au Colisée pour la partie des Remparts, excellente deuxième partie je dois dire, la partie s'étant conclue 3 à 2 à la septième période de prolongation. Des joueurs épuisés, environ 70 lancers de chaque côtés de la patinoire, bref un bon match enlevant. Malheureusement, les Remparts ont perdu le match, car leur attaque n'a pas fait le travail, mais je ne suis pas ici pour faire une critique du match.

Après la sixième période, je me suis surpris à retomber dans des souvenirs. Je me suis placer dans la peau du joueur qui allait être le héro de la soirée et permettre à tout le monde d'aller enfin dormir. Je me suis demandé comment il allait bien pouvoir se sentir après avoir compter le but crève-coeur qui allait mettre fin au match. C'est à ce moment que je suis tomber dans mes souvenirs...

*Effet spéciaux poche me faisant retourner en arrière*

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Le match est 3 à 3. Nous sommes présentement à la septième manche de la partie, les six manches règlementaire étant jouer et n'ayant pas pu trancher l'égalité entre l'équipe représentant Beauport, les Cascades pour ne pas les nommer et nous même, les Cavaliers de Loretteville. J'ai un pressentiment que je vais me rappeler de ce tournoi toute ma vie. Pas à cause de la ville, Jonquière, simplement parce que je sais que ce match est probablement le match le plus important que nous allons jouer cette saison, voir de notre vie. Le stade y fait pour quelque chose, il n'est certe pas rempli, mais pour des enfants de 10-11 ans, jouer dans un stade comme celui que nous avons à Québec pour les Capitales, c'est quelque chose de gros. Nos parents nous encouragent dans la foule, et une des choses dont je vais me souvenir, c'est la chanson qu'ils sont présentement en train de chanter...

"Les Cavaliers sont en cavales Hourraaa Hourraaa! Les Cavaliers sont en cavales hourraa hourraa! Les Cavaliers sont en cavales, ils vont vous virer à l'envers, hourraaa hourraa hourra hourra hourraaa"

Enfin.. c'est ce que j'entends quand ils le chantent.

Nous sommes au bâton, nous avons réussi à les arrêter au début de la septième manche. Il y a présentement un retrait et c'est à mon tour d'aller frapper. Un peu nerveux, comme à chaque présence au bâton, je me place à la gauche du receveur, donne un petit coup sur le coin du marbre et regarde ensuite le lanceur. Premier lancer... Balle. Deuxième lancer... Prise. Troisième lancer... Je frappe la balle en direction du troisième but. Je ne suis pas un grand frappeur, mais je cours plutôt vite. J'arrête donc de penser... et je cours! J'arrive avant la balle au premier but! Je suis soulagé, je suis au premier but et j'ai l'habitude de me rendre au deuxième but facilement, en le volant tout simplement.

Je regarde le signal de l'entraîneur au troisième but, il veut le frappe et cours. Il veut donc que je vole le deuxième but. Le lanceur commence à lancer et je pars ma course vers le second coussin. J'entend la balle être cogné par le bâton et je me lève la tête pour regarder mon instructeur au troisième but; il me dit de continuer de courir, ce que je fis. J'ai atteint le troisième coussin, et mon coach me dit d'arrêter, c'est inutile de prendre la chance alors qu'il n'y a qu'un retrait.

Le coeur commence à vouloir sortir de sa place, je sais très bien que je suis le point gagnant de cette demi-finale. Le frappeur suivant se présente au bâton et laisse passé les trois premier lancers, regardant passé trois balles et aucune prise.

Je vois le receveur se lever.

"Prends-en un peu."

Mon entraîneur me dit "d'en prendre", donc de m'éloigner un peu du coussin.

Le receveur commence à marcher vers le lanceur.

"Tiens toi prêt, il a pas demander de Time-Out", il vient de me chuchoter ca à l'oreille.

Le receveur continu sa marche vers le lanceur et est maintenant tout prêt.

"GO VAS-Y!!!"

Honnêtement, je ne suis pas trop sûr de ce qui se passe, mais je cours, je cours et j'accours. Je me tourne la tête et je vois à la fois le lanceur et le receveur me regarder sans bouger, se demandant ce qui se passait. Mais je ne m'arrête pas. J'arrive à toute vitesse au marbre, le piétine de mon pied droit et voit l'arbitre nous accorder le point, nous faisant ainsi gagner la demi-finale de façon déchirante.

Mais quelle exaltation! Ce que je vis présentement sera gravé dans ma mémoire, je le sais. Je vois mes coéquipiers arriver aux pas de course et un tas d'enfant de 10 et 11 ans se forme droit devant les parents qui ont regardé la scène et qui célèbre aussi. Plusieurs joueurs des Cascades de Beauport sont recroqueviller et pleure. Nous nous en foutons, nous allons en final. Je m'en fou encore plus, je suis euphorique en ce moment.

En route vers la finale!

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Nous avons finalement gagné le tournoi et j'ai toujours la médaille et le trophé datant de 1998 sur mon bureau, je les vois tous les jours et je me remémore souvent ce souvenir. J'ai été le lanceur dans la dernière manche de la finale. Je me souviens clairement du dernier retrait: mon meilleur chum Math Renaud qui attrape une chandelle au premier but, moi qui jete mon gant dans les airs et cours lui sauter dessus, mais la demi-finale va pour toujours rester gravé dans ma mémoire comme étant mon meilleur souvenir de sport.

Robert Slaney, joueur ayant marqué le but gagnant contre les Remparts, à probablement ressenti une sensation assez génial lorsqu'il a prit le retour et a poussé la rondelle dans le filet.

Je comprend, heureusement, ce qu'il a pu ressentir.

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